Petit article blabla : se mettre au sport, pourquoi ?

15:55

Hello les gens ! Aujourd'hui, point d'article beauté, je me laisse aller au fil de ma plume (enfin de mon clavier) afin de discuter de ce phénomène fitness qui saisit tout le monde depuis quelques années, de l'impact que ça peut avoir sur les gens, tout ça. Ça va être du racontage de vie, clairement, mais je pense ne pas être la seule à avoir ce genre de réflexions... 

"Note à moi-même : Si tu as été capable de croire au Père Noël pendant, genre, 8 ans, tu peux bien croire en toi pendant 5 secondes !"

Je n'ai pas du tout une silhouette filiforme. Je suis grassouillette, dodue, potelée, tout ce qu'on veut. Et ce depuis mes 16 ans environ. J'ai fait de la danse pendant 7 ans, et puis suite à un déménagement j'ai arrêté, et chaque fois que j'ai voulu reprendre, je me suis dit que la période pendant laquelle j'avais abandonné me porterait préjudice quand il faudrait reprendre : perte de souplesse, essentiellement. Je suis ensuite partie en région parisienne avec mon copain de l'époque, où nous avons clairement forcé sur les Mac Do et autres, qu'on ne trouve pas chez nous. Nous avons pris chacun pas mal de poids, mais ne nous en rendions pas forcément compte. Puis nous sommes rentrés chez nous au bout de deux ans. Lui est redevenu mince en un rien de temps, moi j'ai perdu un peu, mais pas énormément. Au restau U on mange mal, le soir en rentrant à 20h30 j'avais la flemme de manger autre chose que des pâtes. J'ai 23 ans, et depuis mes 16 ans, tout ce que j'ai fait, c'est me trouver des excuses.
Il est certain que j'ai des problèmes endocriniens et un métabolisme extra-lent : l'an dernier, pendant une période assez difficile de ma vie, j'ai cessé de manger, ou presque, pendant un mois. À raison d'un repas par jour, composé de légumes et de viande, j'ai perdu 5/6 kilos. Je l'ai toujours su : je ne maigris pas, pas vraiment.
Alors je me disais, à quoi bon ? À quoi bon me priver, à quoi bon suer puisque de toutes manières mon destin est d'être un flan ?
J'en suis venue à croire que mon corps n'est pas fait comme celui de tout le monde. Que sous cette couche de trop, il n'y a pas la possibilité de trouver quelque chose de tonique. Que jamais, quoi que je fasse, je ne pourrais être différente de ce que je suis.
Et tous ces gens qui se mettaient au sport autour de moi, ça me faisait tellement culpabiliser. Je m'en voulais terriblement de ne pas avoir leur force morale. En résumé, ma vie = fustigation permanente.

"Tu peux avoir ce que tu veux si tu acceptes d'abandonner la conviction que tu ne peux pas l'avoir."


J'avais essayé, moi aussi, de me mettre au sport, de façon erratique, sans jamais m'y tenir. Trop essoufflée, pas envie, ou encore cette idée que de toutes manières ça ne servirait à rien. Je passais par plusieurs phases : celle du sport une fois toutes les trois semaines pendant 10 minutes, et celle du "je m'accepte telle que je suis", qui m'a fait monter dans des sommets d'hypocrisie. D'où les deux looks sur le blog, clairement c'était autant pour vous montrer des tenues que pour m'apprendre à me voir comme ça. Et malgré mes efforts d'acceptation, je n'y suis jamais parvenue. Et quand vous voir dans le miroir vous dégoûte, vous n'avez pas envie de faire d'efforts. Plutôt de défoncer une tablette de chocolat en regardant une série qui ne vous renvoie pas votre image à la gueule.

"N'abandonne jamais un rêve à cause du temps que cela te prendra pour l'accomplir. Le temps passera de toutes manières."

Sauf que ces derniers temps j'ai commencé à avoir énormément de travail à la fac, à ne plus pouvoir gérer ma culpabilité. Je bosse, mais pas assez, parce que je n'arrive tout simplement pas à travailler plus de 6/7h d'affilée, et ce plusieurs jours à la suite. Je sais que je vais être mal pour mon mémoire, je sais que je vais finir des dossiers la veille du rendu à 3h du matin. Tout cela couplé à l'impression d'être incapable de faire preuve de volonté car on n'arrive pas à maîtriser quoi que ce soit. Il me fallait un exutoire, quelque chose, par pitié, qui m'empêche de sombrer dans la dépression la plus intense, de rester prostrée sur mon lit. Alors je me suis mise au fitness chez moi, avec mon tapis, mes exercices, une série en fond sonore, et je fais attention à ce que je mange. Sans moyen de me défouler, je ne suis pas certaine que j'aurais réussi à travailler autant que je l'ai fait ces derniers temps. 

Alors le sport, pourquoi ? Parce qu'en chacun de nous il y a une partie de ras-le-bol qu'il faut expulser, une culpabilité qu'il faut abattre. Tant pis si je n'ai pas de super résultats et que je reste grassouillette et dodue, j'ai compris que ça me fait du bien au moral, et que ça fera du bien à ma santé. Je le fais pour moi, parce que j'aurais la conscience tranquille de ne plus me sentir totalement inactive, de rester le cul posé sur mon fauteuil à traîner sur Youtube au lieu de me pencher de près sur le problème du récit milésien dans le Satyricon de Petrone.
En fait, le sport, pour moi, c'est devenu une excuse de feignasse.

Plus sérieusement, je pense vraiment que ce nouveau mode de vie va m'apporter beaucoup. Je vous retrouve bientôt pour un deuxième article "Se mettre au sport, comment ?", et bien entendu j'essaierai de vous tenir au courant de mon évolution.

Et vous, le sport, vous pratiquez ? Non, oui, pourquoi, depuis combien de temps ? Je suis avide de témoignages de ce genre !!

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